vendredi 10 décembre 2010

La stratégie chinoise en Afrique

Au bout de plusieurs siècles de colonisation européenne, l’Afrique se voit prise d’assaut une fois de plus par une nouvelle venue, la Chine, et cela dans le cadre de la collaboration : « la collaboration sino-africaine ». celle–ci existe depuis maintenant cinq ans. La Chine a su s’implanter en Afrique et mettre en place une vraie politique étrangère de la Chine et cela dans plusieurs domaines : sur le plan militaire, au niveau commercial, et même dans le domaine des politiques de coopération et de migration. Cet ensemble de facettes a permis de construire la politique extérieure chinoise à l’égard de l’Afrique.

                La Chine veut se différencier des politiques habituelles de coopération. Pour cela, elle apporte une contribution parmi d’autres au développement des pays africains, selon ses moyens. Il s’agit d’interventions sans aucune ingérence dans les affaires intérieures des pays avec lesquels elle coopère, il n’y a pas non plus de conditions de la part de l’un des partis et la chine ne  porte aucun jugement quelconque sur la nature du régime politique en place, même si ces pays sont mis au ban de la communauté internationale. Les financements, sous forme de dons, servent à développer des infrastructures urbaines comme un stade, un palais de la culture… Les pays africains quant à eux aident la Chine en lui fournissant de nombreuses matières premières dont elle a besoin pour approvisionner ses usines et fournir un emploi aux Chinois. Ce choix de non-ingérence s’explique facilement : il s’agit du principe du « donnant-donnant » ou encore du « gagnant-gagnant » : on n’intervient pas dans la politique intérieure de votre pays et vous ne regardez pas ce qui se passe chez nous, le principal c’est que chacun y trouve son compte. On peut aussi qualifier cette stratégie de stratégie de coalition nouvelle (mais elle existait déjà du temps de Mao). La Chine, au même titre que l’Afrique, se considère comme étant un des pays partie des « non-alignés » : il s’agit des pays n’’étant ni avec, ni contre les grandes puissances mondiales. Elle joue donc la carte de la solidarité internationale face aux puissances de l’OCDE.
           
Désormais la Chine est le troisième partenaire commercial de l’Afrique derrière les États-Unis et l’Union européenne. La position de Pékin est tout de même plus avantageuse car lorsqu’on considère séparément chaque pays de l’Union européenne, la Chine se classe alors au deuxième rang des partenaires commerciaux de l’Afrique, après les États-Unis et devant la France. A terme, la Chine deviendra peut-être le premier partenaire commercial de l’Afrique.

On sait que cette collaboration profite énormément à la Chine et aux chinois. Mais est-ce vraiment le cas pour les africains?
La collaboration est censée être rentable pour chacun des partis, toutefois la Chine et les pays développés pourraient contribuer davantage à aider les pays africains à développer son économie, s’industrialiser. Cela entraînerait alors une amélioration du bien-être des populations africaines. Tout cela reste bien entendu hypothétique dans la mesure où ça n’est pas encore le cas.


MENGUE E.F. Colette

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