mercredi 8 décembre 2010

La règle des trois-tiers, plan détaillé

La règle des trois tiers pour les profits: un tiers aux salariés, un autre pour les actionnaires et enfin le dernier pour l'investissement.


« Travaillez plus pour gagner plus ». Ce slogan de campagne du président Sarkozy reflète une situation actuelle. En effet, l’économie française subie en ce moment même de multiples changements et ce, par la libéralisation accélérée de toutes les marchandises, des capitaux et des personnes, mais également par l’émergence de nouveaux producteurs à bas coûts tels que la Chine. Cette concurrence généralisée (et souvent qualifiée de « sauvage ») impose le besoin constant de s’adapter.

Jusqu’en 1982, les profits des entreprises ont été en diminuant, au même rythme que les salaires augmentaient, ce qui veut dire que les parts pour les détenteurs du capital (les actionnaires) et des profits futurs (investissements) dans les profits actuels diminuent. On assiste donc à une perte de compétitivité (en partie à cause de cela).

Depuis 1983, les profits des entreprises raugmentent à nouveau, mais la concurrence allant croissant - notamment par les débuts du boom économique chinois – nous sommes actuellement dans une période charnière. Dans une économie ouverte, le salaire n’étant qu’un coût de production qu’il convient donc de faire baisser au minimum, induisant ainsi de nombreuses et négatives conséquences sociales.
On peut remarquer que jusqu’à présent, les profits étaient en grande partie destinés aux actionnaires et aux investissements, donc dans une moindre mesure aux salariés, inégalité qui c’est accrue ces dernières années.
Or, les derniers temps avant l’élection présidentielle de 2007 – et comme souvent avant ce genre d’évènements – ont vus de nombreux mouvements sociaux, ce qui a incité le président fraîchement élu à une politique qui se veut plus égalitaire, en définissant une nouvelle répartition de la richesse, avec pour objectif de satisfaire l’ensemble des agents économiques et dans le même temps permettre d’assurer les profits de demain.

Un évènement – prévu et certain pour quelques-uns comme Maurice Allais, inattendu pour beaucoup – a eu des répercussions importantes : il s’agit de la crise financière puis économique qui c’est généralisée en 2008. Il en a résulté une baisse importante des profits, malgré des besoins en argent toujours aussi importants, voire même plus. C’est donc cette difficile équation qui fut à l’origine de cette répartition, que nous allons essayer d’analyser.
La première partie abordée présentera cette répartition de la rémunération, tandis que la seconde se consacre à la situation mondiale qui à changée considérablement la donne.


I.                    Un nouveau mode de répartition qui se veut plus égalitaire, tout en maintenant une efficacité économique.

A.     Une rupture par rapport au système précédent : la rémunération de tous les facteurs de production

-          Éviter de favoriser l’un des facteurs de production (travail ou capital donc investissements) sans pénaliser l’autre : trop de rémunération du travail entraîne une augmentation des coûts de production donc une perte de compétitivité, alors que celle du capital rends le travail impossible.

B.     La prise en compte de toutes les revendications, aussi bien sociales qu’économiques et politiques

-          Les moyens d’action des travailleurs (syndicats, manifestations…), mais également des actionnaires et investisseurs (fuite de capitaux, IDE…) oblige les politiques à composer avec eux pour trouver une combinaison productive qui se veux optimale – ou tout du moins qui satisfasse chacune des parties de la phase de production.

II.                 La crise de 2008 et ses conséquences sur la politique économique française.

A.     La prépondérance d’un des facteurs de production, l’investissement, au détriment des deux autres : la course aux nouvelles technologies…

-          Bien que les profits diminuent, les besoins en capitaux sont toujours là. De plus, il s’agit d’une période d’émergence et de perfectionnement des nouvelles techniques, très gourmande en investissements, ce qui pousse à prendre des mesures pour réduire les dépenses, notamment celles du travail.

B.     …induit des solutions souvent néfastes.

-          Pour parvenir à diminuer les dépenses afin d’en consacrer plus à l’investissement, les entreprises délocalisent massivement dans les pays où la main d’œuvre est bon marché, avec les conséquences pour l’emploi dans les pays développés : licenciements, chômage, diminution du bien-être par exemple, mais aussi pour le capital : fuite de capitaux pour créer des complexes industriels à l’étranger d’où la création de « friches industrielles »…


        Loïc ECHASSERIAU

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