lundi 20 décembre 2010

Les nouvelles consommations de loisirs

Depuis leurs « naissances » au cours de la révolution industrielle au milieu du XIXème siècle, les loisirs ont connu deux grandes périodes de transformation. La première révolution est apparue dans les années 1850 où le loisir était pensé comme un bienfait moral, un moyen de développer l’instruction et la deuxième au sortir de la seconde guerre mondiale avec l’avènement des « loisirs marchandises ».

L'élargissement de la pratique des loisirs a été favorisé par la croissance des disponibilités financières et temporelles. Parallèlement, l'allongement de la durée des études et l'abaissement de l'âge de la retraite ont offert plus de disponibilités en temps aux jeunes comme aux personnes âgées. La palette des loisirs aussi s'est élargie. Les nouvelles technologies ont donné naissance à de nouveaux produits de loisir, et les entreprises se sont efforcées de relancer les marchés par des innovations incessantes : snowboard, parapente ou VTT pour le sport.

Aujourd’hui, dans notre société en pleine mutation, les loisirs sont en train de subir une nouvelle transformation et de se décliner selon de nouveaux usages : les standards traditionnels tels que le repos, la mode, l’intégration citoyenne et les simples pratiques de consommation ne sont plus d’actualité. Ainsi, les loisirs d'aujourd hui s’articulent autour de quatre axes principaux qui sont la place du travail, le statut donné aux équipements de loisirs, les nouvelles technologies et la place sociale accordée aux individus. La transformation des loisirs se révèle être une déclinaison de toutes les évolutions sociétales.

Si notre société est qualifiée de « civilisation des loisirs », le travail ne disparait pas pour autant, et reste au contraire au centre de la vie sociale. En effet, le temps libre n’existe que par l’existence d’un temps travaillé. Les frontières entre travail et « non travail » sont opaques, et si l’on constate que les loisirs ont déjà pénétré la sphère du travail, la réciproque est vrai, tant l’entreprise investit celle des loisirs. Donc chaque individu dispose d'une dotation limitée de temps qu'il choisit de diviser entre le travail et le loisir.

De plus, le développement des technologies (internet, portable, …) et des transports (avion, TGV, …) offre aux consommateurs la possibilité de voyager rapidement et de se trouver à plusieurs endroits simultanément. Ainsi, se sont développées des stratégies d’ubiquité et un nouveau rapport au temps et à l’espace faisant de notre société une société de « nomades ».
La pratique du loisir s’organise aujourd’hui comme un acte de consommation où la demande doit être satisfaite par une offre concentrée comme dans les logiques d’exploitation industrielles classiques.
A l’avenir, les loisirs risquent de devenir aseptisés. Les touristes seront considérés somme de simples consommateurs choisissant leur destination ou pratique de loisir parmi des offres aussi variées que standardisées.

                                                                                                                                                A. PEYRUCAT

vendredi 10 décembre 2010

La stratégie chinoise en Afrique

Au bout de plusieurs siècles de colonisation européenne, l’Afrique se voit prise d’assaut une fois de plus par une nouvelle venue, la Chine, et cela dans le cadre de la collaboration : « la collaboration sino-africaine ». celle–ci existe depuis maintenant cinq ans. La Chine a su s’implanter en Afrique et mettre en place une vraie politique étrangère de la Chine et cela dans plusieurs domaines : sur le plan militaire, au niveau commercial, et même dans le domaine des politiques de coopération et de migration. Cet ensemble de facettes a permis de construire la politique extérieure chinoise à l’égard de l’Afrique.

                La Chine veut se différencier des politiques habituelles de coopération. Pour cela, elle apporte une contribution parmi d’autres au développement des pays africains, selon ses moyens. Il s’agit d’interventions sans aucune ingérence dans les affaires intérieures des pays avec lesquels elle coopère, il n’y a pas non plus de conditions de la part de l’un des partis et la chine ne  porte aucun jugement quelconque sur la nature du régime politique en place, même si ces pays sont mis au ban de la communauté internationale. Les financements, sous forme de dons, servent à développer des infrastructures urbaines comme un stade, un palais de la culture… Les pays africains quant à eux aident la Chine en lui fournissant de nombreuses matières premières dont elle a besoin pour approvisionner ses usines et fournir un emploi aux Chinois. Ce choix de non-ingérence s’explique facilement : il s’agit du principe du « donnant-donnant » ou encore du « gagnant-gagnant » : on n’intervient pas dans la politique intérieure de votre pays et vous ne regardez pas ce qui se passe chez nous, le principal c’est que chacun y trouve son compte. On peut aussi qualifier cette stratégie de stratégie de coalition nouvelle (mais elle existait déjà du temps de Mao). La Chine, au même titre que l’Afrique, se considère comme étant un des pays partie des « non-alignés » : il s’agit des pays n’’étant ni avec, ni contre les grandes puissances mondiales. Elle joue donc la carte de la solidarité internationale face aux puissances de l’OCDE.
           
Désormais la Chine est le troisième partenaire commercial de l’Afrique derrière les États-Unis et l’Union européenne. La position de Pékin est tout de même plus avantageuse car lorsqu’on considère séparément chaque pays de l’Union européenne, la Chine se classe alors au deuxième rang des partenaires commerciaux de l’Afrique, après les États-Unis et devant la France. A terme, la Chine deviendra peut-être le premier partenaire commercial de l’Afrique.

On sait que cette collaboration profite énormément à la Chine et aux chinois. Mais est-ce vraiment le cas pour les africains?
La collaboration est censée être rentable pour chacun des partis, toutefois la Chine et les pays développés pourraient contribuer davantage à aider les pays africains à développer son économie, s’industrialiser. Cela entraînerait alors une amélioration du bien-être des populations africaines. Tout cela reste bien entendu hypothétique dans la mesure où ça n’est pas encore le cas.


MENGUE E.F. Colette

L’OPEP, Cartel Pétrolier

L’OPEP, Cartel Pétrolier

Introduction :

Un peu d’histoire…
Pourquoi L’OPEP


Développement :

I-Les réserves pétrolières de L’OPEP
II-Les coûts de productions de L’OPEP
III-La "forte" influence de L’OPEP




Un peu d’histoire…

L’organisation des pays exportateurs du pétrole a vu le jour au milieu de la Guerre Froide, en Septembre 1960, dans le but de « coordonner et unifier les politiques pétrolières des États membres et de déterminer les meilleurs moyens de sauvegarder leurs intérêts, individuellement et collectivement »,lors de la conférence de Bagdad, qui a réunit la plupart des pays riches en pétroles. Un des fondateurs de l’organisation avec le Chah d’Iran et le ministre vénézuélien, Juan Pablo Perez,  proclama « nous sommes en train de faire l’histoire ».
Les pays adhérents à cette organisation sont :
    L’Iran (Créateur de L’OPEP) en 1960
    L’Arabie Saoudite en 1960
    Le Venezuela (Créateur de L’OPEP) en 1960
    L’Irak en 1960
    Le Koweït en 1960
    Le Qatar en 1961
    L’Indonésie en 1962
    La Lybie en 1962
    Les Emirats Arabes Unies en 1971
    L’Algérie en 1969
    Le Nigéria en 1971
    L’Equateur en 1973
    Le Gabon en 1975
    L’Angola en 2007

Certains pays se retirent de l’organisation puis y reviennent. En 2008, les pays adhérents à l’OPEP sont au nombre de 12. Le siège de L’OPEP se trouve en Europe, à Vienne, en Autriche                                                                                                                                           

  
  
 Pourquoi L’OPEP ?

En fait, la définition de cette organisation est la suivante :
    L’organisation des pays exportateurs du pétrole est une organisation intergouvernementale de pays visant à négocier avec les sociétés pétrolières pour tout ce qui touche à la production de pétrole, son prix et les futurs droits de concessions. (Source : www.actu-environnement.com )



En fait, l’organisation de l’OPEP est extrêmement  bien structurée. En effet,  l’OPEP veut tout simplement faire varier l’offre par rapport à la demande mais également la demande par rapport à l’offre.
Dans ce qui va suivre, nous allons nous intérésser à plusieurs paramètres spécifiques que l’OPEP possède, puis nous allons voir ce qui peut différencier L’OPEP et les NOPEP (pays non adhérents à l’OPEP)

I-Les réserves pétrolières de L’OPEP

L’organisation des pays exportateurs du pétrole détient 77% des ressources de pétrole trouvées dans le monde.
Il existe trois définitions de réserves , ou trois catégories. La premiere sont les réserves prouvées , la seconde sont les réserves probables et les réserves possibles.
L'OPEP posséde donc 77% des réserves prouvées mondiales.  Prenons quelque exemple, l'Arabie Sadouite posséde de "longues  réserves"  de pétroles. Elle a plus de soixante-cinq ans de stocks de pétroles encore.. ce qui est énorme. Les plus grandes réserves pétrolieres sont présentes dans les Emirats Arabes Unis avec plus de cent ans de réserves pétrolieres...
Il est important de prendre en compte dans les réserves pétrolieres de l'OPEP, le terme connu sous le nom de peak oil ( Pic pétrolier ) qui est, en fait le sommet de la courbe de production d'un puit, d'un champ pétrolier ou d'une région de production. Ce mot désigne en fait le moment où la production mondiale de pétrole commence à rester constante pour finir par diminuer. On pourra donc parler de l'épuisement du pétrole. La Chine et la Russie sont déjà dans la régréssion de la courbe et leurs réserves petrolieres diminuent dangereusement. Les réserves de la Chine et de la Russie sont respectivement de 21 ans et 12 ans . De plus la superpuissance americaine posséde plus que 12 ans de productions et la Norvége posséde seulement 9 ans de production pétrolieres..
« Si l'on intègre les pétroles non conventionnels, le tableau est moins contrasté », souligne Frédéric Lasserre, responsable de la recherche sur les matières premières à la Société générale. Le Canada produit 1,5 million de barils par jour à partir des sables bitumineux de l'Alberta. Il s'agit d'un pétrole solide pris dans la terre, que l'on brasse avec de la vapeur d?eau. « Aujourd'hui, il est marginal mais, dans une trentaine d'années, ce pétrole prendra une part importante du marché », assure Frédéric Lasserre.



II- Les coûts de productions de L'OPEP


Il n'est pas très difficile de comprendre comment l'OPEP arrive à avoir des couts de production aussi bas. Selon Moncef Kaabi, "Quand les Saoudiens creusent pour chercher de l'eau, ils trouvent du pétrole...". C'est parce que la production de pétrole de l'OPEP est très grande que les coûts de production de celle-ci sont les moins chères du monde.
En effet, les coûts de production de l'OPEP varient entre 3 et 5 dollars le baril. Si on prend en compte d'autres pays , on peut voir que la différence est très importante. Au Canada , le coût de production d'un baril est de 40 dollars...
III) La "forte" influence de l'OPEP

Les chiffres ne mentent pas. En effet, il est clairement appréciable que le prix du pétrole depuis 1990 ne cesse de croitre en atteignant le prix record de 135 dollars le baril en mai 2008. L'on pourrait à première vue en déduire que l'OPEP influe énormément sur le prix. Mais à y regarder de plus près, l'explication de l'accroissement du prix du baril est relativement simple. En effet, l'augmentation structurelle de la demande en pétrole s'explique par l'explosion de l'économie chinoise et indienne et de la demande constamment en hausse des Etats-Unis. A ne pas oublier que la spéculation est egalement de mise sur le marché pétrolier. Enfin, raison des plus simples, les matières premières sont sujettes à une hausse tendancielle de leur prix. Car l'OPEP ne fixe plus aujourd’hui le prix auquel se vend son pétrole : ce sont les marchés de cotation (à Londres ou à New York) qui s'en chargent. Le seul moyen de pression sur le prix dont dispose encore le cartel est donc d’ajuster sa production pour peser sur l’équilibre entre l’offre et la demande.
Ainsi tout les pays producteurs de pétrole tournent au rendement maximum afin de profiter de la conjoncture économique favorable.
On pourra réellement juger de la "forte" influence de l'OPEP lorsque l'on atteindra, comme dit précedemment, le stade critique du "peak oil". La grande question sera alors de savoir si l'OPEP pourra maintenir un niveau de prix aussi elevé? Se hasarder à apporter une réponse est pour le moment quasiment impossible.  Mais il est peu probable que l'organisation se retrouve à rejouer le même rôle qu'elle a tenu durant le choc pétrolier de 1973. Elle devra surement se contenter d'être assujettie à la conjoncture économique mondiale.
In fine, seul le temps pourra nous le dire.



 Quelques Graphiques:



Siège de L'Opep a Viennes en Autriche
                                  

Oussama Koraib L2 ECO GESTIONb

Echanger autrement pour gagner justement : Le Commerce Equitable



Le commerce équitable est un partenariat commercial qui vise un développement durable pour les "petits producteurs" des pays en développement. Il apparaît alors comme une alternative aux règles économiques libérales où se développe la conscience du consommateur. Le modèle dominant du marché concurrentiel repose sur un critère important : la rationalité des individus par laquelle nos choix sont guidés par la recherche de l'intérêt individuel.  Notre seul but étant de maximiser les gains et de minimiser les peines grâce à un calcul coût/avantages du côté du producteur et un rapport qualité/prix pour le consommateur.
Le commerce équitable vient bousculer ce principe de rationalité absolue des individus puisque dans certains de ces achats, le consommateur va accepter d'acheter à un prix plus élevé que sur le marché concurrentiel mais qui intègrera des questions d'ordre économiques évidemment, mais aussi d’ordre social et environnemental. Ainsi, ce marché du commerce équitable met en avant la mise en place de relations entre les Hommes sur des valeurs autres que l'intérêt privé à travers le dialogue Nord-Sud. Le commerce équitable revendique ainsi des échanges plus justes.


 
  


  
     Pour cela, il tente, du côté des producteurs des pays pauvres d'assurer un salaire décent qui vont leur permettre de satisfaire les besoins élémentaires de leurs familles et de garantir les droits fondamentaux tels que l'interdiction du travail forcé et  l'exploitation des enfants, le respect de l'environnement...La plupart de leurs produits sont issus de l'agriculture comme le café, le thé, le chocolat mais il touche également l'artisanat, le textile et le cosmétique équitable. Ainsi, les "petits producteurs" désavantagés initialement du fait du retard économique et social de leur pays s'engagent dans une activité rentable et pérenne grâce aux consommateurs des pays développés qui veulent donner du sens à leurs achats en se souciant des conditions de vie des producteurs. Concernant les consommateurs, le commerce équitable valorise la qualité et l'origine des produits et instaure la fixation d'un prix juste qui va refléter leur soutient à ce système d'échange et donc qui sera forcément plus élevé tout en réduisant le plus grand nombre d'intermédiaires. Pour accroître la clientèle du commerce équitable les produits sont présents dans les supermarchés et hypermarchés de la grande distribution afin d'assurer la disponibilité des produits tout en rassurant le consommateur sur leur origine et leur caractère équitable au moyen de labels certifiés équitables présents sur le produit.




 

 

      Le commerce équitable voit sa notoriété s’accroitre depuis 2000 et qui fait de lui un des secteurs économique les plus dynamiques d’Europe. En effet, en France, 90% des français ont déjà entendu parler de ce partenariat commercial et savent dans quelle démarche s’inscrit ce type de commerce. Ce succès se traduit également par le produit des ventes puisque qu’elles progressent en moyenne de 20% par an pour atteindre un chiffre d’affaire de 241 millions d’euros en 2007. Aujourd’hui, l’Europe est le premier client du commerce équitable, la demande des 200 organisations européenne avoisinant 65%  des volumes commercialisés. L’ensemble des organisations importatrices s’approvisionnant pour 40% en Asie, 34% en Amérique Latine et 26% en Afrique.
Malgré tout, le commerce équitable rencontre quelques limites qui ne sont pas à négliger.
On pourrait tout d’abord critiquer la place qu’occupent les producteurs qui est assez marginale puisque le commerce équitable ne leur permet pas une intégration a part entière dans les relations économiques internationales. D’autre part, on peut souligner le caractère trop caritatif de ce système d’échange et qui pourrait avoir une influence négative sur les consommateurs. La transmission du message se doit d’être claire afin que le commerce équitable garde sa force de persuasion. De plus, le bénévolat pour aider à la vente et à la promotion soulève une fragilité du commerce équitable qui se caractérise par une dépendance des producteurs aux bénévoles et aux consommateurs des pays développés. Enfin, il existe un risque d’abus du secteur privé qui pourrait se servir de la bonne image du commerce équitable pour attirer de nouveaux consommateurs et la perte de confiance des consommateurs serait alors fatale.b


FATIMA MANDIR

 La facture du « triple play » à la hausse

Le prix des "triple play"-téléphone fixe illimité, internet, et télévision- risquent d'augmenter au premier janvier prochain. Jusque ici ces offres bénéficiées d'une TVA allégée de 5.5% afin d'établir une équité entre les services de télévision payants et les offres de télévision sur internet proposées par les opérateurs dans leur abonnement triple play. Les fournisseurs d'accès internet (FAI) appliqués ce taux sur 50% du prix de l'abonnement et un taux de 19.6% sur l'autre moitié. Désormais le taux de 19.6% sera appliqué à l'ensemble de l'abonnement. Ce changement est apparu suite à une suggestion de la commission européenne d'un réajustement des taux de TVA afin que seulement les utilisateurs de la télévision dans ce type de forfait puissent en bénéficier. Il est vrai qu'aujourd'hui les FAI appliquent ce régime fiscal à tous les abonnés sans distinguer ceux qui utilisent la télévision ou non. La Commission réclamait une répartition 2/3 (19.6%) et 1/3 (5,5%) mais les députés UMP ont compte à eux décidé d'adopter l'article 11 du projet de loi de finances 2011 qui prévoit une augmentation totale à 19.6% du taux de TVA appliquée sur les offres de triple play.


Cette hausse du taux de TVA n'est pas sans importance.
Le grand gagnant de cette augmentation sera l'Etat à qui cette mesure rapportera plus d'un milliard de recettes fiscales dans le budget 2011. Alors que les consommateurs risquent de voir leur facture augmenter de 1,5 à 3 euros. Par effet d’aubaine, l’Etat a donc décidé d’augmenter la TVA pour l’ensemble des consommateurs poussant ainsi les opérateurs à la répercuter sur ces derniers. Le gouvernement a fait le choix d’augmenter ses recettes au détriment du pouvoir d’achat. En effet, une hausse progressive aurait pu conduire l’Etat à prendre sur ses marges et donc il y aurait eu aucune incidence sur le marché. Cette hausse de la TVA va donc conduire à une hausse indéniable de la facture du consommateur, la France qui avait une des connexions les moins chères d'Europe voit donc son historique triple play vivre ses dernières semaines.


Cette hausse des abonnements pourrait alors conduire à la perte de ce prix de référence des trente euros qui permettait de contrôler les opérateurs, et conduire à une segmentation du marché.
 En effet, face à cette perte de repère certains fournisseurs pourraient en profiter pour rajouter d’autres prélèvements. Toutefois le marché à l’accès internet étant très concurrentiel, les tentations inflationnistes sont limitées. Un fournisseur tel que Alice par exemple, ne pourrait augmenter ses prix sous peine de voir ses clients se tourner vers la concurrence. Ce qui est alors à craindre est un mouvement coordonné de tous les opérateurs même s’il est pour l’instant improbable. Et surtout l’augmentation des impôts et cette tendance dirigiste de l’Etat sur les prix pourrait casser la dynamique des télécoms, ce qui nous ramènerait à un marché segmenté où les offres seraient différentes et difficilement comparables. Le risque étant que l’on aille vers un marché qui ressemblerait à la téléphonie mobile où les offres sont totalement incomparables.
                                                                                                                     MAALINE Zahra.

jeudi 9 décembre 2010

La régularisation du marché du travail entre offre et demande

Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 0,2% en septembre pour le deuxième mois consécutif après deux mois de baisse. On compte aujourd’hui 4 200 personnes de plus cherchant du travail.
"Cette hausse limitée n'interrompt pas la tendance à la stabilisation du marché du travail observée depuis plusieurs mois",  "la politique de l'emploi en 2011 sera prioritairement orientée vers l'emploi des seniors", selon la ministre de l’Economie Christine Lagarde.
Le prix Nobel d’économie 2010 a récompensé les Américains Peter Diamond et Dale Mortensen, et le Britannico-Chypriote Christopher Pissarides pour leurs travaux portant sur la difficulté à harmoniser l’offre et la demande, en particulier sur le marché du travail.  Ils ont démontré que "plus les allocations chômage sont importantes, plus le taux de chômage est élevé et la durée de recherche est longue".  On peut en déduire que le prix est le facteur d'ajustement entre l'offre et la demande.                                                                                                                      
Le graphique suivant montre la variation du nombres de demandeurs d'emploi en 2010.  On constate que le nombres de demandeurs d'emploi est en légère hausse.



Le chômage frappe d’abord les plus jeunes : 23,3 % des actifs de 15 à 24 ans. Et cela s'aggrave en temps de crise, en raison de leur inexpérience, mais aussi de leur arrivée dans une période plus difficile où chacun s’accroche à son emploi.  Ce qui explique les stages nombreux et les périodes de précarité (intérim, CDD, etc.). Les jeunes femmes sont maintenant plus touchées (24,7 %) que les jeunes hommes (22 %).

Le marché du travail régule offre et demande et réalise un équilibre automatique et spontané : au prix d'équilibre, toute personne désireuse de travailler trouve un emploi, toute entreprise trouve le nombre de travailleurs qu'elle désire embaucher.
Ce marché est autorégulé, si un déséquilibre apparaît, il disparaîtra de lui même :
        Si l'offre de travail augmente, son prix baissera, les travailleurs supplémentaires désireux de travailler trouveront un emploi car la demande va augmenter.
          Si l'offre de travail diminue, le prix augmentera, des travailleurs supplémentaires seront attirés par des salaires supérieurs, l'équilibre sera retrouvé.
Avant Keynes (économiste et financier anglais), il n'existe qu'une seule analyse du chômage: l'analyse néoclassique. Dans cette analyse, le marché du travail est examiné comme n'importe quel autre marché. Des offreurs de travail (les salariés) rencontrent des demandeurs de travail (les entreprises) et la rencontre des deux forme un prix d'équilibre (le salaire d'équilibre).



La courbe d'offre de travail est décroissante car on suppose que plus le salaire est bas, plus il y a des entreprises qui veulent embaucher. A l'inverse, la courbe de demande est croissante car on suppose que plus le salaire est élevé, plus il y a des travailleurs qui veulent travailler pour ce prix-là. En situation d'équilibre, il n'y a donc jamais de chômage.                                 
Du chômage est créé par la différence entre le niveau du salaire d'équilibre et celui du salaire minimum.                                                                                                                       
 "Augmenter le salaire minimum, c’est augmenter le chômage." de Gary Becke (prix Nobel d'économie)
Par la suite, Keynes a développé l'hypothèse que la demande est le principal facteur déterminant le niveau de la production et par conséquent celui de l'emploi. Il a montré que l’Etat devait intervenir pour soutenir et réguler l’activité économique.

Progrès technique et emploi:
L’introduction de nouvelles machines plus productives a pour conséquence de réduire le nombre d’emplois. De plus, de nouvelles machines sont aussi directement génératrices d’emplois. Ainsi, il faut des travailleurs pour construire ces machines, mais aussi pour les entretenir et les réparer. Cependant, ces nouveaux emplois ne peuvent être suffisants pour compenser les emplois directement détruits.
La plupart des économistes pensent que le progrès technique est créateur d’emplois. En effet, si le progrès technique prend la forme d’une innovation de produit, il permet l’apparition de nouveaux produits plus performants. De nouveaux marchés se créent, générateur de nouveaux emplois. Cela peut entraîner une augmentation de la demande vers de nouveaux produits, et donc de nouveaux emplois.
Enfin, le progrès technique peut être source d’exclusion : ceux ayant perdu leur emploi du fait de l’introduction d’un progrès technique dans leur secteur productif n’ont pas nécessairement les qualifications requises pour postuler aux nouveaux emplois créés. On parle alors de chômage structurel. Ce chômage est le plus souvent de longue durée, et peut même devenir irréversible et donc être source d’exclusion du marché du travail.

On peut conclure que le chômage varie constamment à cause des problèmes de régulation entre l'offre et la demande. De plus, étant donné que le progrès technique va se développer de plus en plus, il va falloir trouver un nouvel équilibre donnant la possibilité aux personnes non qualifiées de trouver un emploi. 
        
                                                                                                                                    A. Peyrucat

Peut-on changer le monde en changeant de banque?


           Le 8 octobre dernier, pendant les grèves contre la réforme des retraites, l’ancien footballeur Eric Cantona affirmait qu’un retrait massif de tous les citoyens dans leurs banques respectives serait plus efficace que les manifestations car ceci entrainerait la chute du système bancaire.
Très rapidement, la vidéo de l’interview créa le buzz sur internet, au point que l’idée fut reprise par un site internet : www.bankrun2010.com.
Celui-ci appelait tous les citoyens à retirer leurs liquidités en banque le mardi 7 décembre 2010 pour une « Révolution » contre les banques.


          Par la suite, le collectif « sauvons les riches » (un collectif créé dans le cadre d’Europe Ecologie) profite de l’écho suscité par l’initiative du footballeur pour inciter les citoyens à changer de banque car selon eux « toutes ne se valent pas ».
Ainsi ce sont les établissements bancaires dits « solidaires » qui pourraient profiter de cet appel.
Effectivement, le buzz médiatique de cet évènement pourrait éveiller l’intérêt du public pour la finance solidaire et pour des banques de dépôt qui ne spéculent pas.
Il pourrait donc se tourner vers la Banque postale, le crédit coopératif ou encore la société financière NEF (Nouvelle Economie Fraternelle).

Les Banques solidaires se démarquent des autres car elles assurent la promotion de produits solidaires.
(Les produits solidaires sont des produits promotionnels de type humanitaire. Pour chaque produit vendu, une partie des bénéfices est reversée à une cause d’intérêt général.)
Elles se distinguent également comme étant les 3 banques en France finançant le moins le secteur pétrolier. Ainsi, on trouve sur le site « jechangedebanque.org » (créé par « Sauvons les riches ») un graphique montrant l’intensité carbone des banques françaises.

 

Les banques finançant le moins les activités industrielles polluantes dans le monde seraient donc d’après ce graphique la NEF, le Crédit Coopératif et la Banque Postale. Le Crédit agricole serait la banque la plus polluante en France.



          Finalement, même si l’appel du 7 décembre n’a pas été suivi, il a mis en évidence une perte croissante de popularité des banques commerciales auprès des français. Un éveil de l’intérêt des citoyens vis-à-vis des banques éthiques qui informeraient leurs clients de l’utilisation de leurs moyens financiers est donc probable pour les années à venir.

Sources :
http://www.lemonde.fr
http://www.tdg.ch/node/285999
http://www.bankrun2010.com/
http://jechangedebanque.org/#google
http://www.lanef.com/
http://sauvonslesriches.fr/



Luck HENRI

Entente entres les opérateur téléphoniques


C'est le Vendredi 29 juin 2007 que les principaux opérateurs téléphoniques français qui son Orange SFR et Bouygues Télécom ont été condamné par la cour de cassation à une amende de 442 millions d'euros pour entente illicite entre 2000 et 2002.
Orange a dû débourser la plus grosse somme soit 215 million d'euros. SFR et bouygues quant à cas eux ont du payer respectivement la somme de 185 millions et de 42 millions.
Mais qu'est ce que l'entente illicite? Pourquoi les agents économiques sont ils près à risquer de telles sanctions?
Pour commencer nous pouvons dire que le marché de la téléphonie en France est très important et en forte croissance puisque entre 2009 et 2010 (selon l'observatoire trimestriel des marchés de communication électronique en France) le nombre de carte SIM en circulation à augmenté de 2,7 millions pour atteindre les 62 millions. Cette croissance du marché à donc pour conséquence d'accroitre le chiffre d'affaire des opérateurs ainsi en 2010 le groupe france télécom (qui est le leader national) annonce un résultat de 11,6 milliards d'euros.


Ce marché lucratif qui se partage entre peu de producteurs les à conduits à s'entendre sur leurs prix de manière à maximiser leur profits quitte à transgresser les règles de la concurrences sur le marché ce qui est qualifié d'entente illicite. Le droit de la concurrence définit l'entente illicite comme tout accord entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées qui empêcheraient fausseraient ou restreindraient la concurrence sur le marché. Bien évidement il est autorisé aux entreprises d'avoir des relations entre elles à condition que la concurrence n'en partisse pas. Si un bilan concurrentiel démontre qu'il y à bien entente alors les sanctions encourus peuvent atteindre 10% du chiffre d'affaire mondial de chaque entreprise.
Il existe dans l'économie deux types d'entente qui sont l'entente horizontale et l'entente verticale. La première est définie comme un accord entre les producteurs d'un même type de bien ou de service et la seconde désigne un accord entre un fournisseur et son distributeur.

Dans notre exemple on à donc affaire à une entente du genre horizontales puisque les opérateurs fournissent le même genre de service. C'est à dire fournir un service téléphonique qui concerne les appels l'envoi de texto l'internet par téléphone etc
Pour le consommateur l'entente illicite à plusieurs conséquences puisque les opérateur ce sont entendu sur les prix pour augmenter leurs profits. Donc pour le consommateur une augmentation du prix du service. Mais cette entente à aussi eu pour effet d'empêcher l'entrée sur le marché de nouvelle firmes concurrentes (aussi bien française qu'étrangère ). Et sa dans le but pour les trois coupables de ce partager le marché et donc d'avoir le profit le plus important.
De plus dans cette situation les entreprise ne sont pas incitées à développer leur compétitivité hors prix tel que le service après vente la couverture réseau, temps que celle des concurrents n'es pas supérieure.

T. ELIAUTOUT

mercredi 8 décembre 2010

La règle des trois-tiers, plan détaillé

La règle des trois tiers pour les profits: un tiers aux salariés, un autre pour les actionnaires et enfin le dernier pour l'investissement.


« Travaillez plus pour gagner plus ». Ce slogan de campagne du président Sarkozy reflète une situation actuelle. En effet, l’économie française subie en ce moment même de multiples changements et ce, par la libéralisation accélérée de toutes les marchandises, des capitaux et des personnes, mais également par l’émergence de nouveaux producteurs à bas coûts tels que la Chine. Cette concurrence généralisée (et souvent qualifiée de « sauvage ») impose le besoin constant de s’adapter.

Jusqu’en 1982, les profits des entreprises ont été en diminuant, au même rythme que les salaires augmentaient, ce qui veut dire que les parts pour les détenteurs du capital (les actionnaires) et des profits futurs (investissements) dans les profits actuels diminuent. On assiste donc à une perte de compétitivité (en partie à cause de cela).

Depuis 1983, les profits des entreprises raugmentent à nouveau, mais la concurrence allant croissant - notamment par les débuts du boom économique chinois – nous sommes actuellement dans une période charnière. Dans une économie ouverte, le salaire n’étant qu’un coût de production qu’il convient donc de faire baisser au minimum, induisant ainsi de nombreuses et négatives conséquences sociales.
On peut remarquer que jusqu’à présent, les profits étaient en grande partie destinés aux actionnaires et aux investissements, donc dans une moindre mesure aux salariés, inégalité qui c’est accrue ces dernières années.
Or, les derniers temps avant l’élection présidentielle de 2007 – et comme souvent avant ce genre d’évènements – ont vus de nombreux mouvements sociaux, ce qui a incité le président fraîchement élu à une politique qui se veut plus égalitaire, en définissant une nouvelle répartition de la richesse, avec pour objectif de satisfaire l’ensemble des agents économiques et dans le même temps permettre d’assurer les profits de demain.

Un évènement – prévu et certain pour quelques-uns comme Maurice Allais, inattendu pour beaucoup – a eu des répercussions importantes : il s’agit de la crise financière puis économique qui c’est généralisée en 2008. Il en a résulté une baisse importante des profits, malgré des besoins en argent toujours aussi importants, voire même plus. C’est donc cette difficile équation qui fut à l’origine de cette répartition, que nous allons essayer d’analyser.
La première partie abordée présentera cette répartition de la rémunération, tandis que la seconde se consacre à la situation mondiale qui à changée considérablement la donne.


I.                    Un nouveau mode de répartition qui se veut plus égalitaire, tout en maintenant une efficacité économique.

A.     Une rupture par rapport au système précédent : la rémunération de tous les facteurs de production

-          Éviter de favoriser l’un des facteurs de production (travail ou capital donc investissements) sans pénaliser l’autre : trop de rémunération du travail entraîne une augmentation des coûts de production donc une perte de compétitivité, alors que celle du capital rends le travail impossible.

B.     La prise en compte de toutes les revendications, aussi bien sociales qu’économiques et politiques

-          Les moyens d’action des travailleurs (syndicats, manifestations…), mais également des actionnaires et investisseurs (fuite de capitaux, IDE…) oblige les politiques à composer avec eux pour trouver une combinaison productive qui se veux optimale – ou tout du moins qui satisfasse chacune des parties de la phase de production.

II.                 La crise de 2008 et ses conséquences sur la politique économique française.

A.     La prépondérance d’un des facteurs de production, l’investissement, au détriment des deux autres : la course aux nouvelles technologies…

-          Bien que les profits diminuent, les besoins en capitaux sont toujours là. De plus, il s’agit d’une période d’émergence et de perfectionnement des nouvelles techniques, très gourmande en investissements, ce qui pousse à prendre des mesures pour réduire les dépenses, notamment celles du travail.

B.     …induit des solutions souvent néfastes.

-          Pour parvenir à diminuer les dépenses afin d’en consacrer plus à l’investissement, les entreprises délocalisent massivement dans les pays où la main d’œuvre est bon marché, avec les conséquences pour l’emploi dans les pays développés : licenciements, chômage, diminution du bien-être par exemple, mais aussi pour le capital : fuite de capitaux pour créer des complexes industriels à l’étranger d’où la création de « friches industrielles »…


        Loïc ECHASSERIAU

Le microcrédit : une idée du Bangladesh importée en France

        Le microcrédit, qui permet aux personnes pauvres de créer leur entreprise, est arrivé en France en 1989 grâce à la française Maria Nowak. Cette dernière travaille alors dans l'aide au développement des pays pauvres. Cest de cette manière qu'elle eût l'idée d'importer ce système ingénieux de prêt aux pauvres en France. Le microcrédit a vu le jour au Bangladesh, à la fin des années 1970 grâce à Muhammad Yunus (prix Nobel de la paix en 2006) qui créa la première banque spécialisée dans le microcrédit en 1983 (7,9 millions d'emprunteurs aujourd'hui dont 97% de femmes) : la Grameen Bank. Maria Nowak fonde donc en 1989, en France, l'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique). Cette association accorde des crédits aux exclus du système bancaire et aide à mener à bien un projet de création d'emploi ou de microentreprise.


Maria Nowak et Muhammad Yunus


         Pourquoi?
        On peut en effet se demander, pourquoi le microcrédit serait introduit dans des économies développées comme la notre alors qu'il fut à la base créé pour des pays en pleine mutation économique, seulement en phase de post-industrialisation. Marie Nowak nous explique que la crise que nous traversons actuellement permet de rendre encore plus visible la désindustrialisation et la tertiarisation de l'économie française. Ces changements économiques entraineront la croissance et le développement des petites unités de production qui nécessiteront de l'aide telle celle l'Adie avec le soutien de ses partenaires bancaires.


         Pour qui?
        Le microcrédit s'adresse aux personnes qui touchent les minima sociaux. Les clients de l'Adie peuvent également être des chômeurs ou des personnes âgées. En général, ce sont des personnes auxquelles la banque refuse de prêter de l'argent. Depuis sa fondation, l'Adie a attribué plus de 85 000 microcrédits. L'octroi d'un microcrédit se fait après passage devant une commission qui étudiera le projet de l'entrepreneur. Généralement, les microcrédits contractés sont remboursés en intégralité. Les demandeurs doivent avoir des garants, prêts à rembourser la somme empruntée en cas de problème. En plus de la somme empruntée, l'entrepreneur paie 9,7% d'intérêts. Marie Nowak explique que l'importance de ce taux est à relativiser vis-à-vis des sommes empruntées. En effet, les prêts octroyés par l'association n'excèdent pas en moyenne les 2 500€, rien à voir avec les prêts accordés par les banques classiques. L'Adie n'enregistre un taux de perte que de 2,58% par an. Tout le monde y gagne.



         La réussite du microcrédit en France :
        En dépit de la crise économique mondiale qui nous touche en ce moment, le nombre d'emplois créés grâce au microcrédit s'accroît continuellement. Malgré tout, une enquête de l'Adie témoigne de la difficulté de certaines entreprises à traverser la crise. Même si le taux d'insertion reste proche des 80% chez les microentrepreneurs, la baisse de la demande et le changement de comportement de la clientèle fait défaut. En effet, les petits commerçants sont rapidement hors de course lorsqu'ils se retrouvent face à la concurrence des magasins « low cost ».




        L'évolution du microcrédit en France : le consommateur
        L'offre de microcrédit destinée dans un premier temps aux professionnels, s'étend aujourd'hui aux foyers modestes. L'intérêt de cette initiative du point de vue des pouvoirs publics permettra de redynamiser notre économie étant donné la conjoncture et donne de bons résultats quant au retour à l'emploi vis-à-vis des particuliers. On appelle cette nouvelle forme de prêt le microcrédit personnel. On retrouve dans cette catégorie les offres type « prêts étudiants ». L'offre de ces crédits d'un nouveau genre s'étend largement dans les banques et autres institutions financières car ils permettent une option alternative, plus avantageuse pour le consommateur, comparé aux prêts de consommation classiques, avec des taux d'intérêts démesurés. Cette offre ne cesse de croître sous le coup d'une demande de plus en plus élevée. Selon la Fédération Bancaire Française (FBF), il faut développer les activités de microcrédit et en faciliter l'accès notamment grâce à la désignation d'un représentant pour chaque banque, qui sera en charge des travaux liés aux projets ainsi qu'à la coordination entre banques et associations. Les départements français devront également compter au minimum une offre de microcrédit émanant d'un établissement bancaire d'ici juin prochain. Ainsi, la FBF se donne pour objectif d'accorder 10 000 à 15 000 microcrédits en 2011. La FBF compte également offrir aux associations la liberté de monter une demande de crédit au titre d'un consommateur par le biais de son propre site « les clés de la banque ».



         L'innovation du microcrédit, le microcrédit solidaire : les producteurs
        Aujourd'hui, grâce au développement de la microfinance et donc du micorcédit, on peut aider les petits producteurs des pays en voie de développement par le biais d'un site internet. L'idée est simple : en un clic, on peut injecter de l'argent dans le capital physique par exemple, d'une entreprise d'un pays en voie de développement, pour permettre à de petites unités de production de sortir d'états de crise peinant à trouver des liquidités pour se financer.
Ces transferts de fonds sont permis grâce à des ONG, qui collectent ces fonds auprès des particuliers pour les ré-injecter ensuite chez les producteurs. Ce qui est intéressant dans cette forme originale de prêt, c'est que l'emprunteur rembourse au particulier (ou microprêteur) la somme qu'il lui doit à plus ou moins long terme. Le microprêteur peut ainsi ré-injecter cette même somme dans un nouveau projet qui permettra la croissance de la microentreprise par le développement de l'outil de production. Le prêt devient alors une forme authentique de don puisque qu'il est multipliable à l'infini.

         A travers des articles parus dans Le Monde (novembre 2008), des microprêteurs témoignent :

Caroline Fourest, journaliste : « Maria Elena avait besoin de 575 dollars pour acheter une nouvelle machine à coudre et développer son magasin de couture à Huancayo, au Pérou. Aucun dossier à monter auprès d'une banque, ni mesure "prudentielle" ni défaut de liquidités. En quelques heures, grâce à 16 autres donateurs (Nina, Scott, Charly...), Maria Elena tenait son prêt. Son atelier s'est développé. Il fait vivre sa famille et d'autres femmes. En moins d'un an, Maria nous a remboursés. Depuis, j'ai recliqué pour reprêter cette somme au moins dix fois. Ces 25 dollars ont fait le tour du monde. Patience, une Nigériane de 53 ans, a pu acheter de nouvelles statuettes pour sa boutique d'art africain. Nisrine, une Libanaise de 31 ans, a renouvelé le stock de son magasin dans la plaine de la Bekaa…»

Anaïs : « J'ai fait mon premier prêt via Kiva en juillet 2009. J'en suis maintenant à un total de huit prêts, dont certains grâce à des certificats cadeaux que j'ai reçus de parents et amis. Tous les remboursements ont été faits selon les échéanciers prévus. Il est fascinant d'observer la rapidité à laquelle les projets proposés sur le site trouvent leur financement, grâce à prêts consentis par des investisseurs désintéressés aux quatre coins du monde ! Avec le micro-crédit, on a vraiment l'impression d'aider de la bonne manière, en favorisant des initiatives à petite échelle, mais qui permettent à des familles de s'en sortir. »

        On peut devenir microprêteur via plusieurs organisations : Kiva, Babyloan, Zebunet. Pour en savoir plus, il suffit de consulter les sites de ces ONG.
Plus généralement, pour en savoir plus sur le microcrédit :
« Pour un monde sans pauvreté » de Muhammad Yunus – Etudes (poche) 2007.

         A travers toutes ces représentations, on peut assurer que le microcrédit est un enjeu à la fois social et rentable pour nos économies actuelles, qu'elles soient développées (microcrédit pour les entrepreneurs, les particuliers) ou non (microcrédit solidaire), qu'on se place du côté de l'offre, ou de la demande, c'est-à-dire que l'on soit consommateur ou bien producteur.



Définitions :
  • Microentreprise : entreprise comprenant moins de 10 salariés. On parle également de TPE.
  • Désindustrialisation : réduction de l'importance du secteur industriel dans l'économie d'un pays, au profit d'autres secteurs comme les services, en France.
  • Taux de perte : part des crédits qui ne sera jamais remboursée.



M. COLLINET-OURTHE