dimanche 5 décembre 2010

La mobilisation des français dans les causes caritatives

Une association caritative est une association à but non lucratif qui vient en aide aux personnes en difficultés et les plus démunies. Arrivant aux périodes de fêtes, les associations caritatives se mobilisent afin de pouvoir offrir aux personnes démunies de meilleures conditions de vie. Avec la crise économique actuelle qui touche le pays et le monde, la question est de savoir si les français sont toujours généreux et pensent aux besoins des autres.

La crise a montré que de moins en moins de personnes étaient à l'abri de la précarité. En 2009, plus de 3,3 milliards d'euros de dons ont été récoltés auprès des particuliers, selon l'association Recherches & Solidarités.
Une semaine de grands rendez-vous caritatifs s'achève. Elle a débuté, le week-end du 27 et 28 novembre, avec la collecte nationale des Banques Alimentaires, s'est poursuivie sur le lancement de la 26e campagne d'hiver des Restos du Cœur, le lundi 29 novembre et prendra fin le week-end du 4 et 5 décembre avec l'édition 2010 du Téléthon. Très sollicités, les Français restent très généreux. En 2009, ils ont donné plus de 3,3 milliards d'euros aux associations caritatives, selon une étude de l'association Recherches & Solidarités  publiée la semaine dernière. Soit une augmentation de 2,8%, par rapport aux 3,2 milliards d'euros collectés en 2008.
La progression est toutefois moindre que celle des années précédentes, lorsqu'elle gravitait autour de 4,5%. «La crise a pesé sur la générosité des Français», explique Jacques Malet, le président de Recherches & Solidarités. «Elle a tout d'abord eu un impact mécanique, les Français aux revenus plus modestes ayant tout naturellement eu besoin de faire plus attention à leurs dépenses, et aussi un impact psychologique. Certains foyers plus aisés ont par ailleurs décidé de conserver un filet de sécurité», précise-t-il. Selon Jacques Malet, la situation devrait se redresser en 2010.
Le constat des associations sur le terrain est plutôt encourageant. Les Banques Alimentaires ont récolté plus de 12.000 tonnes de denrées lors de la collecte annuelle, les 27 et 28 novembre derniers, soit l'équivalent de 24 millions de repas. Une progression de 7 à 8% par rapport à 2009. La Fédération française des Banques Alimentaires (FFBA) s'était toutefois fixé l'objectif de 13.000 tonnes. «C'était un objectif très ambitieux», admet Alain Seugé, son président, pour qui la collecte 2010 a été «exceptionnelle, dans un contexte de baisse de consommation des ménages». Et ce, d'autant plus que «le panier moyen des donateurs a fait la part belle aux produits plus nobles, comme le poisson, la viande, ou les conserves». En 2009, les dons avaient baissé de 7%, à 11.050 tonnes, après un bond de 20% en 2008 (11.950 tonnes).
 «Malgré la crise, la générosité des particuliers s'est accrue depuis deux ans», constate Olivier Perthe, président bénévole des Restos du Cœur. Si le nombre de donateurs (environ 530.000 en 2009/2010) a augmenté très légèrement, le montant total des dons a progressé de 7 millions d'euros (+12,5%), pour atteindre 62,3 millions d'euros l'année dernière. Et pour Olivier Perthe, «la campagne qui vient de débuter se présente sous les meilleurs auspices. Nous estimons avoir reçu 1,5% de dons en plus en novembre 2010, par rapport à novembre 2009». Les Restos du Cœur réalisent 85 à 90% de leur collecte en novembre et décembre.
              
«Le Téléthon n'est pas seulement une émission de télévision, mais est devenu un mouvement populaire», rappelle Christian Cottet, en soulignant l'ampleur des animations sur le terrain, qui mobilisent plus de 10.000 communes, 53.000 associations partenaires et 200.000 bénévoles. Pour les associations, la crise n'a pas éloigné les Français des causes caritatives, bien au contraire. «Beaucoup de foyers se sentent concernés par cette solidarité car ils considèrent que, demain, ils pourraient en avoir besoin à leur tour», analyse Alain Seugé.
    
Un sentiment qui bénéficie particulièrement aux causes les plus proches, comme l'aide sociale en France. «Pour autant, l'aide internationale reste très présente, notamment en cas de grandes catastrophes comme le tremblement de terre à Haïti», nuance Jacques Malet. Les ONG conservent une force de frappe impressionnante, notamment grâce à des dispositifs de communication bien rôdés qui continuent à toucher un public vaste. Les foyers les plus aisés et la tranche des 30-50 ans y sont les plus sensibles, selon Recherches et Solidarités. Au total, 25% des Français donnent régulièrement et de façon significative à des associations. Mais pour Jacques Malet, «60% des citoyens vivent avec des moyens convenables et pourraient partager davantage».


DERAM Rubens


1 commentaire:

  1. Hors sujet + plagiat du Figaro (http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/12/02/04016-20101202ARTFIG00730-causes-caritatives-les-francais-restent-mobilises.php)
    F.C.

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