dimanche 28 novembre 2010

La consommation, le pouvoir d'achat et les ménages


La consommation, le pouvoir d’achat et les ménages



Depuis quelques années, nous vivons dans une société de consommation de masse. Mais avec la crise, les ménages ont du pour la plupart revoir à la baisse leur consommation. Chaque individu consomme en fonction de ce qu’il gagne. Pour évaluer le pouvoir d’achat des individus, il faut se référer à leur salaire, c’est en fait, le pouvoir d’achat du salaire qui détermine la consommation. Et cette dernière évolue en fonction de la variation des prix et des salaires. Mais avec la flambée des prix des matières premières notamment celui du pétrole et des matières agricoles, tous les autres prix ont augmenté. Ainsi depuis plus de deux ans, la question du pouvoir d’achat et la consommation sont les plus grandes préoccupations des ménages mais aussi des politiques.

En France, le pouvoir d’achat a baissé mais pas de manière vraiment significative, ceci étant dû à l’augmentation du nombre de ménages. Si on mesure la consommation au niveau individuel le pouvoir d’achat a augmenté en moyenne de 0,8% en 2009 contre 0,4 en 2008. Mais le maintien de la  consommation des ménages est du à une augmentation des mesures sociales pour les ménages les plus pauvres. Mais le contre coup de la crise se fait sentir depuis le début 2010.

La consommation des ménages a diminué mais ne s’est pas arrêtée. Grâce à la prime à la casse, aux crédits d’impôts et aux crédits à la consommation proposés, les ménages peuvent continuer à acheter. Cependant, beaucoup épargnent, surement par mesure de précaution, tant que nous ne sommes pas sortis de la crise.
Toutes les catégories socio professionnelles ont été touchées par l’augmentation du coût de la vie. Les plus touchées sont sans aucun doute les professions libérales, les cadres supérieurs, les artisans-commerçants. Les professions libérales ont été particulièrement touchées cette année, ceci étant du, en partie, à la crise de l’immobilier. Les artisans aussi, de part la forte chute du taux d’activité, les artisans manquent de travail et il en est de même pour les ouvriers qui ont vu leur activité chuter également. Les fonctionnaires eux, sont avertis d’avance, leurs salaires seront gelés pour les deux prochaines années et avec la réforme des retraites ceux-ci vont devoir cotiser plus et donc consommer moins. Ceux qui tirent le mieux « leur épingle du jeu » ce sont les retraités, de part leur faible consommation d’essence et leur consommation de biens et de services relativement correcte.
Pour la fin de la l’année 2010, avec l’augmentation du prix des matières premières (le gaz, le pétrole et les matières agricoles) qui ne vont pas diminuer, les ménages vont continuer à perdre du pouvoir d’achat et à essayer d’économiser. 


 Malgré une petite amélioration de la situation économique en France, avec les suppressions de la prime à la casse et la réduction des conditions d’autorisation du crédit d’impôt, les consommateurs ne vont pas forcément être incités à consommer et risque même de baisser leur pouvoir d’achat. En effet, une baisse d’environ 10% est à prévoir pour tous les crédits d’impôt notamment pour les photovoltaïques.
Mais, le gouvernement parle de donner « un coup de pouce » aux ménages, en augmentant le SMIC en 2011 à 9€ brut au lieu de 8,86€. Mais les études réalisées nous indiquent que la revalorisation de celui-ci n’est pas le moteur de leur consommation et qu’en réalité, le pouvoir d’achat a été « boosté » grâce à la mise en place du RSA et des aides sociales.
Il semblerait que la consommation pour l’année prochaine n’augmente pas beaucoup, ce qui ne va pas favoriser l’emploi.
La crise ne semble donc pas être tout à fait finie.

M.CASTERES

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