mercredi 20 octobre 2010

La crise du logement, A qui la faute?

La crise du logement : A qui la faute ?









  1. Pénurie
    La demande est supérieure à l'Offre, donc les offreurs ont l'emprise sur les prix, et réhaussent les prix. Il y a une pénurie.

En effet, le logement en France se trouve dans une situation de pénurie; s'il y a peu de logements pour tant de demande, les propriétaires profitent de cette situation et n'hésitent pas à revoir leurs prix à la hausse; cette inflation du prix des locations comme du prix de vente des habitations, ne cessent de rendre le logement inaccessible pour bien des milliers de ménages. Ainsi on constate que la hausse des prix du logement n'est pas la cause de cette crise, mais sa conséquence.

Néanmoins, dans cette situation de liberté, on pourrait s'attendre à une entrée importante d'offreurs en compétition, qui viendraient rétablir l'équilibre;puisque les offreurs en concurrence chercheraient à baisser les coûts de production pour proposer des prix moins élevés et tout ceci serait bénéfique pour la population. Mais le marché du logement Français n'a pourtant pas suivi cette logique.

Et ce constat est encore plus désastreux quand la crise financière est venue accentuer ce phénomène, les banques devenant de plus en plus frileuses et exigeantes, «  la banque ne prête pas aux pauvres ». Les ménages les plus modestes ne se voient pas accorder de crédits, ni de locations, leurs revenus ne répondant pas aux exigences accrues ni des propriétaires ni des banquiers. Pour trouver un logement tous les moyens sont bons et on en arrive à ce genre d'exemple: « Pierre, 30 ans, architecte free-lance. Sa compagne est journaliste pigiste. A eux deux, ils gagnent 5 600 euros nets par mois, et cherchent à emménager dans un trois-pièces parisien pour un loyer de 1 300 euros. Impossible !
Le couple a alors décidé d'arranger la réalité : "Nous avons retouché sur Photoshop les fiches de paie de mon amie, nous avons également réalisé de faux certificats de travail pour nous deux. Nous avons trouvé l'appartement quasiment immédiatement…". Ce qui montre bien le tri sélectif des propriétaires, et laisse réfléchir à la situation à laquelle sont confrontés des ménages bien plus modestes.
Il y a donc un grand malaise qui se propage dans la population, toutes catégories sociales confondues. Comment sortir de ce cercle vicieux? Qui condamner? Où trouver de l'aide? Dans une France de Droits, il est déplorable d'arriver à un tableau aussi noir. Alors le gouvernement a du répondre. Et, effectivement, il y a eu plusieurs tentatives de solutions;la solution, peut être la plus concrète réside en celle-ci : favoriser le logement social.

Le logement social : bonne politique?

La crise du logement est devenue aussi une crise sociale, et par la même occasion une crise politique, la population attendant du gouvernement une réaction concrète. Ainsi en 2010, le Président Nicolas Sarkozy a débloqué un budget de 7,7 milliards d'euros pour le logement. Il a rappelé l’objectif de 500 000 logements neufs par an et le doublement, chaque année, des rénovations de bâtiments anciens, en commençant par les 800 000 logements HLM les plus dégradés. « Pour pallier le manque de terrains constructibles, l’Etat s’engage à vendre des terrains de son domaine et de celui des établissements publics pour construire, d’ici à 2012, 60 000 nouveaux logements ». Mais aussi en révisant le code de l'urbanisme pour favoriser l'implication de constructeurs privés.
L' Etat a aussi passé en revue les critères d'attribution des logement HLM en proposant de «  faire déménager » les ménages qui auraient des revenus dépassants le plafond, et de réexaminer leur situation financière tous les trois ans.
Christine Lagarde travaille sur le développement du crédit hypothécaire et sur l'aide à l'investissement, mesures qui rendraient accessibles la location aux ménages modestes et assurerait aux bailleurs une rémunération.

Des résultats convaincants?

Le bilan est très mitigé voire même on pourrait dire que les mesures prises par le gouvernement sont venues aggraver la situation. Pourquoi?
Parce que l'Etat fixe un prix de référence inférieur de moitié à celui qui résulterait de la confrontation de l'offre et de la demande, le système du logement social engendre un surcroît de demande par rapport à l'offre donc une pénurie.
Illustration :
D'autres parts, le problème est que l'on immobilise au moins 500 milliards d'Euros à des subventions fiscales à la construction privée qui sont du gâchis, les ménages épargnent uniquement pour bénéficier de l'exemption fiscale, et financent des logements qui pour la plupart sont inadaptés à la demande ( mal finis, mal situés).
On peut en venir à dire que si le public ne parvient pas à faire face à la crise, pourquoi ne pas laisser le privé intervenir seul?

1 commentaire:

  1. Super arrière plan, j'aime bcp la présentation du blog!
    Pour répondre à la dernière question, deux phrases:
    parce que si seul le secteur privé avait à charge de loger toute la population, la recherche de rentabilité poussera les propriétaires à ne louer les habitations que sous conditions de revenus garantis et durables, ce qui est très compréhensible lorqu'on se place du coté du propriétaire. Mais on perd alors complètement la notion de logement "social". Seul le secteur public peut financer la fourniture de logement sans que la rentabilité soit le seul objectif en ligne de mire.
    Une solution envisageable: Imposer aux municipalités de respecter la loi en termes de constructions de logements sociaux, afin de pallier la pénurie d'HLM.
    Super post!

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