samedi 23 octobre 2010

Altérnative au pétrole


Le "boom" du nucléaire


Introduction


Suite à des catastrophes ( Tchernobyl) le nucléaire civil fait peur. 

Pourtant, il est largement utilisé pour la production d'électricité comme on le verra par la suite.
On parle du nucléaire comme énergie du futur mais les stock d'uranium vont ils s'amenuiser, comme nous connaissons aujourd'hui le déclin du pétrole?

Si la production actuelle n'augmente pas, les réserves d'uranium suffiront pour les 300 prochaines années car l'uranium 235 est l'isotope de l'uranium le moins présent , seulement 0,7% de l'uranium total( même avec les progrès de la médecine nous ne serons plus là pour constater cette hypothèse mais on imagine que les générations futures auront trouvé le moyen de palier à ce problème tout comme actuellement nous cherchons de nouvelles énergies pour se passer des carburants fossiles).Par contre, si le nucléaire civil connait un développement mondial les réserves ne feront pas long feu

Je parle d'uranium, d'isotopes....donc faisons un petit point sur le principe du nucléaire afin de comprendre.
Dans une centrale nucléaire,  la fission d'un atome d'uranium 235 créée de la chaleur dont une partie est transformée en électricité " transportable" : la chaleur fait chauffer de l'eau, ce qui entraine la formation de vapeur, dont la pression fait tourner une turbine. Cette dernière agit sur un alternateur et au final on obtient de l'électricité.








Contrairement à ce que l'on pourrait croire , le nucléaire ne produit quasiment pas de rejets polluants atmosphériques ( gaz à effet de serre ... ), il en émet autant que l'énergie éolienne, si bien que la France est un des pays de l'OCDE qui rejette le moins de CO2 du à l'énergie ( 1,7tonnes par habitant contre par exemple 2,8 pour un allemand ).
Mais le nucléaire n'a pas que des avantages. En effet il engendre des déchets radioactifs à long terme qui sont enfermés dans des fûts et enterrés profondément dans des zones inhabitables.







Marché mondial:offre et demande futures.
L'émergence des pays en développement va entrainer une augmentation de la demande future : on parle d'une augmentation des consommations mondiales d'énergie d'environ 60% d'ici 2030 ( source : Agence Internationale de l'Energie ),ce qui est colossal. Il faut donc anticiper dès à présent en menant des politiques de recherche et développement concernant le nucléaire car, l'énergie nucléaire est fortement compétitive face au pétrole qui s'épuise, à son prix qui flambe et au problème du réchauffement climatique( Offre diminue donc prix augmente )
Il y a beaucoup de clients potentiels(Inde ou Afrique du sud par exemple) ce qui représentent un marché énorme estimé entre 600 et 1000 milliards d'euros.
La France se porte candidate par la déclaration de Sarkozy à l'ONU le 24 Septembre 2007 : "La France est prête à aider tout pays qui veut se doter de l'énergie nucléaire civile."



Centrales nucléaires dans le monde aujourd'hui



La France est en effet bien placée pour répondre à la demande en nucléaire : elle a déjà investie en 40 ans un peu moins de 100 millards d'euros dans la recherche afin d'assurer son indépendance énergétique.. Elle a donc acquis des connaissances enviées sur ces technologies. On parle actuellement de réacteurs de 2ième et génération qui cèderont leur place à la 3ième génération : les EPR(European Pressurised reactor), basés sur le meme principe mais beaucoup plus sécurisé consommeront 17% de combustible(uranium 235) en moins et produiront également moins de déchets radioactifs que les réacteurs actuels ( -15%).Deux sont déjà en construction sur le site de Flamanville et en Finlande.


Cas d'Areva

Areva est la société française spécialiste en la matière et EDF son exploitant.
Aujourd'hui en France 80% de la production d'électricité est d'origine nucléaire, comme on peut le constater sur le graphique ci dessous :







Cette production est permise par 58 réacteurs répartis sur 19 sites .


Les principaux concurrents du groupe français sont "General Electric" et "Westinghouse" ( appartient à Toshiba) mais ils ne possèdent pas le même savoir faire : Areva maitrise toute la chaine de production, elle a d'ailleurs investit près de 3 milliards d'euros dans une usine d'enrichissement de l'uranium appelée "Georges Besse II" à Tricastin (Valence) qui contient pas moins du quart de l'uranium mondial et fournit les usines nucléaires françaises.
 
Exportation exemple:

Fin 2007 le groupe réalise une bonne transaction de 8 milliards d'euros avec la Chine pour 2 réacteurs EPR.

Limites:

Areva a récemment perdu un contrat de 14 milliards d'euros avec les Emirats arabes qui jugeaient son offre trop élevé : l'ERP est en effet à la pointe de la technologie mais est assez onéreux.
De plus le groupe connait quelques difficultés : les chantiers en cours français et finlandais ont 3 ans de retard ,et des désaccords :son partenaire EDF a fait appel à d'autres exploitants d'uranium ( Tenex (russe) et Urenco ( anglais ))
Il va devoir aussi faire face à de nouveaux concurrents : le groupe "Siemens" (allemand) qui fut un ancien partenaire mais qui a rompu l'alliance en 2009 pour rejoindre le russe AEP.Ce qui va avoir une répercussion sur les prix des éléments indispensables à une centrale ( Alstom, leader mondial de fabrication de turbines et d'alternateurs par exemple va pouvoir jouer sur les prix s'il est face à plusieurs acheteurs)

En conclusion, le nucléaire semble être une bonne alternative à la pénurie prochaine d'énergies fossiles ce qui en fait un marché colossal, surtout avec l'émergence des pays en développement qui vont consommer de plus en plus d'énergie ce qui va accroitre la demande mondiale.De plus, tout ce qui marche avec du pétrole sera certainement remplacé par de l'électrique (voitures par exemple).
L'offre va alors être modifiée et ce marché va connaitre l'entrée de nombreux concurrents. (Mais nous n'avons pas encore dit notre dernier mot. En effet on parle déjà de réacteurs de 4 ième génération qui mettraient en place non plus la fission mais la fusion nucléaire. Actuellement des laboratoires du CNRS cherche le moyen de mettre en place la fusion thermonucléaire(source d'énergie des étoiles) de noyaux de deutérium (H2) et tritium (H3) en un noyau d'hélium avec libération d'un neutron et d'une quantité d'énergie largement supérieure aux procédés actuels.)

Lagisquet.L

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